4.1 Description4.1.1 Classification4.1.2 Épidémiologie4.1.3 Pathophysiologie4.1.4 Facteurs contributifs4.1.5 Diagnostic différentiel4.1.6 Références4.2 Évaluation4.3 Traitement
Selon l’IHS, les critères de classification actuels sont les suivants [14]:
2. Céphalée de tensionA. (voir ici-bas)B. Durée entre 30 minutes et 7 joursC. 2 des 4 caractéristiques suivantes :1. Localisation bilatérale;2. Douleur de type pression ou serrement (non-pulsatile);3. Intensité légère à modérée;4. Non aggravé par les activités physiques de routine;D. Les 2 critères suivants :1. Aucune nausée ou vomissement;2. Présence possible de photophobie OU phonophobie (mais pas les deux);E. Ne correspond pas mieux à un autre diagnostic de l’ICHD-3b.
Le critère A permettant tout simplement de qualifier la TTH selon la fréquence mensuelle des céphalées.
2.1 Céphalée de tension peu fréquenteA. Au moins 10 épisodes de céphalées survenant <1 j/mois (<12 j/année), respectant les critères B-D;2.2 Céphalée de tension fréquenteA. Au moins 10 épisodes de céphalées survenant 1-14 j/mois pour >3 mois (>12 et <180 j/année), respectant les critères B-D;2.3 Céphalée de tension chroniqueA. Céphalée survenant >15 j/mois en moyenne pour >3 mois (>180 j/année), respectant les critères B-D;
À noter que les TTH peu fréquentes et fréquentes sont parfois combinées. On parle alors de TTH épisodiques, en opposition aux TTH chroniques [21].
La TTH peut être accompagnée de sensibilité, ou non, à la palpation des muscles péri-crâniens. Un outil a été développé pour quantifier la sensibilité des muscles péri-crâniens à la palpation : le Total Tenderness Score (TTS) [15]. Le TTS a d’ailleurs été jugé fiable par une étude [16]. En gros, l’évaluateur palpe 8 endroits spécifiques et une note de sensibilité (0-3) est donnée par le patient pour chacun des deux côtés, donnant ainsi un résultat sur 48. Pour fins d’études on parle de TTH avec sensibilité à la palpation lorsque le score est supérieur à 8. Les endroits palpés sont les muscles masséters, temporaux, frontaux, SCM, trapèzes, et sous-occipitaux, en plus des processus coronoïdes de la mandibule et mastoïdes.
Par ailleurs, il est intéressant de savoir qu’une sensibilité élevée des muscles péri-crâniens a été associé à une hypersensibilité généralisée, en plus qu’à des conditions psychiatriques comorbides et une réaction psychologique dysfonctionnelle face à la douleur [105].
POURSUiVRE
La TTH est la céphalée la plus fréquente mais reçoit beaucoup moins d’attention comparativement à la migraine.