3.1 Description3.1.1 Classification3.1.2 Épidémiologie3.1.3 Pathophysiologie3.1.4 Facteurs contributifs3.1.6 Références3.2 Évaluation3.3 Traitement
Il y a déjà longtemps que les scientifiques tentent d’expliquer comment la région cervicale peut causer des céphalées. Divers termes ont ainsi été utilisés dans le passé. Par exemple, déjà en 1913, Hugh Patrick a proposé le terme rheumatic headache pour décrire des douleurs référées en provenance de nodules dans les muscles de la région cervicale postérieure [80]. En 1925, Barré a pour sa part proposé le terme syndrome cervical sympathique postérieur [81]. Plusieurs autres propositions existent dans la littérature [82,83]. Toutefois, ces descriptions de divers syndromes n’ont retenu que peu l’attention de la communauté médicale.
Le premier qui a rapporté ce qui semble être véritablement une description de la céphalée cervicogénique (CGH) est Bärtschi-Rochaix en 1968, sous le terme migraine cervicale [76]. Il a toutefois fallu attendre jusqu’en 1983 pour que Dr Ottar Sjaastad décrive formellement le syndrome avec des critères d’identification précis [1]. Ce dernier a en effet alors attribué le terme céphalée cervicogénique à un sous-groupe de patients avec céphalées concomitantes à des douleurs cervicales. Le diagnostic n’a toutefois pas fait l’unanimité pour un certain temps. En fait, certains auteurs doutaient de l’existence même du diagnostic et proposaient plutôt que les CGH consistaient en des migraines ou céphalées de tension mal diagnostiquées [72,73]. Toutefois, le diagnostic semble maintenant bien accepté et fait partie de la Classification Internationale des Céphalées (ICHD) de l’International Headache Society (IHS), malgré le fait qu’il n’existe pas de marqueur biologique pour ce type de céphalée [77]. L’ICHD est la classification de céphalées la plus utilisée, autant par les cliniciens que les chercheurs.
POURSUiVRE
Nous présentons ici les critères d’identification de la céphalée cervicogénique, ainsi que ses caractéristiques usuelles.