3.1 Description3.1.1 Classification3.1.2 Épidémiologie3.1.3 Pathophysiologie3.1.4 Facteurs contributifs3.1.6 Références3.2 Évaluation3.3 Traitement
Les CGH sont estimées affecter entre 2.2% et 4.1% de la population [2,71]. Les recherches épidémiologiques suggèrent toutefois une prévalence plus élevée chez les adultes avec cervicalgie ou céphalée chronique. Elle pourrait alors atteindre jusqu’à 15-20% [3,4]. Notons toutefois que certains auteurs croient que la CGH, étant moins étudiée, est moins bien connue et est ainsi possiblement largement sous-estimée [84,85]. Par exemple, une recherche Medline en 2009 a déniché 6818 articles sur la migraine, contre seulement 86 sur la CGH [84].
Il semblerait que les femmes sont 4 fois plus à risque que les hommes [5]. Il y aurait donc des raisons de croire que le cycle menstruel et les changements hormonaux associés puissent être contributeurs aux CGH [5]. Cette étude a été effectuée au sein d’une clientèle hospitalière, contrairement à une autre étude qui a plutôt été réalisée dans la communauté, qui a révélé une prédominance chez les hommes de 4:3 [71,110]. La différence a été expliquée dans la dernière étude par le fait que les hommes sont peut-être moins enclins à consulter [71].
L’âge moyen d’apparition des symptômes se situe entre 33 et 43 ans, pour une durée moyenne des symptômes variant de 7 à 17 ans [3,71]. La chronicité des symptômes semble être caractérisée par une augmentation de la fréquence des attaques qui demeurent de courte durée, plutôt que par de développement d’une douleur constante [110].
Les gens ayant subi un accident de véhicule motorisé (AVM) ou une commotion cérébrale développent parfois une CGH [6-7]. En fait, la CGH affecte 53% des gens ayant eu un AVM [69]. Par ailleurs, des céphalées se présentant 3 mois ou plus après une commotion cérébrale ne sont généralement pas causées par une blessure à la tête ou au cerveau, suggérant une atteinte cervicale [8].
POURSUiVRE
La pathophysiologie de la céphalée cervicogénique est principalement en lien avec les afférences qui convergent dans le noyau trigémino-cervical.