Les céphalées sont très fréquentes suite à une commotion cérébrale chez les enfants. Toutefois, puisqu’aucun guide n’existe quant aux lignes de conduite concernant l’approche thérapeutique à adopter pour cette clientèle, un article a récemment été publié tentant d’y voir plus clair1. Il faut savoir que près de 30% des enfants avec céphalée post-commotion va continuer à avoir des symptômes 3 mois après la blessure.
La présentation des céphalées post-commotion est variable. Il est ainsi suggéré de tenter de déterminer à quel type usuel de céphalée elle ressemble le plus, c’est-à-dire à une migraine, céphalée de tension, ou céphalée cervicogénique. Par la suite, il ne suffit que de suivre les recommendations pharmacologiques usuelles pour le type de céphalée identifié. Il est également conseillé de favoriser une approche multi-disciplinaire, c’est-à-dire en combinant l’approche pharmacologique à une réhabilitation physique et psychothérapie cognitivo-comportementale.
Il est important toutefois de connaître les particularités pharmacologiques en ce qui a trait aux enfants. Ainsi, les traitements initiaux généralement recommandés sont l’ibuprofène et l’acétaminophène. Si les symptômes sont trop persistants, des triptans peuvent être tentés. Certains triptans sont en effet approuvés pour être utilisés chez les enfants. Toutefois, à cause de leur risque théorique à causer des vasospasmes, il faut être très prudent chez l’enfant avec blessure à la tête récente dont un blessure vasculaire n’a peut-être pas été éliminée.
De façon préventive lorsque les crises sont fréquentes, des antidépresseurs tricycliques ou des anti-épileptiques peuvent être tentés. La mélatonine peut également s’avérer utile, surtout lorsque les céphalées sont accompagnées d’insomnie. Pour leur part, les opioïdes, stéroïdes, barbituriques, et injections de lidocaïne devraient être à éviter chez les enfants, et la médication anti-hypertensive n’a pas démontrée comme étant efficace.
Enfin, le botox et les blocs de nerfs périphériques ne devrait être utilisés qu’en dernier recours. De plus, tout comme pour les adultes, la médication doit être utilisée avec parcimonie puisqu’elle peut causer une céphalée à rebond.
Références
- Management of post-traumatic headaches in children and adolescents., Kacperski, Joanne, and Arthur Todd , Headache, 2016 Jan, Volume 56, Issue 1, p.36-48, (2016)