Ce n’est pas une étude sur les céphalées mais ça reste vraiment très intéressant et par extension on peut transposer ces résultats ailleurs dans le corps. Un groupe de chercheur a comparé les résultats d’étirements du mollet et d’étirements axés sur le nerf sciatique. Le groupe qui a étiré le nerf sciatique a gagné plus de mobilité en flexion dorsale de la cheville que le groupe qui a étiré les muscles ! Les gens pensent trop souvent qu’en terme de muscles, professionnels de la santé inclus, mais le système nerveux est là dans l’ensemble de tissus que l’on étire, et il cette étude met bien en évidence qu’on doit impérativement s’en préoccuper même si ce n’est pas une condition qui d’emblée implique ce système. C’est exactement ce que j’expliquais voilà quelques semaines à un groupe d’étudiants à qui je suggérais de dégager le thorax pour les patients qui présentent une perte de flexibilité bilatérale importante de la chaîne postérieure au niveau des membres inférieurs, malgré que ces derniers ont souvent fait beaucoup d’efforts pour étirer ces muscles, sans succès. Car logiquement une perte de flexibilité aussi importante ne peut pratiquement pas s’expliquer par un raccourcissement musculaire. Dans ces circonstances la presque totalité des patients présentent une zone de 3-5 vertèbres enraidies à quelque part vers le centre du thorax, venant altérer la mobilité neurodynamique. Il suffit alors de mobiliser cette zone et hop la flexibilité de la chaîne postérieure revient comme par magie !
Abstract
Tissue-directed stretching interventions can preferentially load muscular or nonmuscular structures such as peripheral nerves. How these tissues adapt mechanically to long-term stretching is poorly understood. This randomized, single-blind, controlled study used ultrasonography and dynamometry to compare the effects of 12-wk nerve-directed and muscle-directed stretching programs versus control on maximal ankle dorsiflexion range of motion (ROM) and passive torque, shear wave velocity (SWV; an index of stiffness), and architecture of triceps surae and sciatic nerve. Sixty healthy adults were randomized to receive nerve-directed stretching, muscle-directed stretching, or no intervention (control). The muscle-directed protocol was designed to primarily stretch the plantar flexor muscle group, whereas the nerve-directed intervention targeted the sciatic nerve tract. Compared with the control group [mean; 95% confidence interval (CI)], muscle-directed intervention showed increased ROM (+7.3°; 95% CI: 4.1–10.5), decreased SWV of triceps surae (varied from −0.8 to −2.3 m/s across muscles), decreased passive torque (−6.8 N·m; 95% CI: −11.9 to −1.7), and greater gastrocnemius medialis fascicle length (+0.4 cm; 95% CI: 0.1–0.8). Muscle-directed intervention did not affect the SWV and size of sciatic nerve. Participants in the nerve-directed group showed a significant increase in ROM (+9.9°; 95% CI: 6.2–13.6) and a significant decrease in sciatic nerve SWV (> −1.8 m/s across nerve regions) compared with the control group. Nerve-directed intervention had no effect on the main outcomes at muscle and joint levels. These findings provide new insights into the long-term mechanical effects of stretching interventions and have relevance to clinical conditions where change in mechanical properties has occurred.
Références
- Andrade RJ, Freitas SR, Hug F, et al. Chronic effects of muscle and nerve-directed stretching on tissue mechanics. J Appl Physiol 2020;129:1011-1023.